Post apocalyptique? Essai

Une autre histoire quand j'avais 20 ans...Un autre genre...N'hésitez pas à dire ce que vous pensez, encore.

      Les pierres étaient désolées, le sol poussiéreux, l’air vaporeux presque oppressant. Le soleil était rouge, comme s’il saignait de tout le sang versé pour une cause unique : la survie.

Ils étaient dix, dix à avoir réchappé à l’invasion de Paris, dix à avoir souillés leurs vêtements du sang poisseux des nécrophiles, des mages noirs, des inquisiteurs. Ils étaient à bout de nerfs quand ils atteignirent la campagne ouest de Paris.

Malencontreusement, ils s’étaient fondu en deux groupes, une explosion les ayant séparés.

 

   Helya était dans le premier groupe. Elle portait des vêtements fait à la hâte : enroulé autours de sa taille, un châle lui servait de jupe, tandis qu’une écharpe lui serrait la poitrine. Son corps était bronzé, presque brûlé par ce soleil éternel. Dans cette partie de la terre, la nuit ne durait que quatre heure, et le froid qui remplaçait la chaleur permettait à peine de dormir…et emportait souvent à la mort.

Elle marchait droit devant elle, sentant à peine les quelques broussailles éparses lui égratigner les mollets à chacun de ses pas. Son épée cinglée sur le dos lui était aussi légère qu’une plume : elle ne pensait plus, elle ne souffrait plus, elle ne ressentait rien. Seul le mécanisme de son corps la portait encore.

« Regardez ! » cria soudain Elzraïm en pointant un doigt vers le ciel.

Tout le monde leva les yeux vers ce dernier pour contempler Onyx, le faucon noir. Il laissa un moment en suspens son vol, avant de venir se poser sur Helya, sa maîtresse. A cette occasion, tout le monde avait arrêté la machine entraînante de leur marche.

Helya fixa de son regard vert pâle l’animal, comme elle avait coutume de le faire pour que ce dernier lui livre, tel un secret, ce qu’il savait.

Soudain, Onyx reprit son envol et disparut dans l’horizon.

Helya, l’air sombre mais surtout épuisée se tourna vers ses compagnons d’infortune.

« Onyx m’a annoncé que nos compagnons sont morts. Eric est mort en combattant des inquisiteurs (une larme perla sur sa joue), Vianohe, Izac et Urlic dans une explosion, et Daphnée a été tué d’une balle en plein front ; Onyx n’a pas vu le coupable. »

Elle avait prononcé ces mots d’une voix atone ; seul l’unique larme connotait sa tristesse.

Elle se retourna et poursuivit le chemin.

Les autres firent de même, sauf Aglaé, que la peine et la détresse firent rester sur place.

Alerté par ses sanglots, tout le monde s’arrêta. Elzraïm, le plus âgé et le plus sage d’entre eux tous, alla s’agenouiller près d’elle. Il prononça tout en lui caressant les cheveux des paroles que personne ne distinguait.

Axel et Axely, les jumeaux, fixèrent Helya pendant ce temps. Ils connaissaient les liens qu’elle avait entretenu avec Eric, et ils se doutaient que la mort de ce dernier la touchait plus qu’elle ne le laissait paraître. Mais cette dernière en voyant leurs yeux turquoises, pour ne pas dire trop bleu, la fixer ne laissa rien transparaître.

C’est à ce moment là qu’un cri strident, celui d’Onyx, se fit entendre dans le ciel.

Les yeux d’Helya s’écarquillèrent, comme si elle revenait à la vie.

« Elzraïm ! Aglaé ! Dépêchez vous ! Des troupes d’inquisiteurs arrivent !

Elle commença à courir vers ce qui semblait être une ancienne usine. Beaucoup de murs étaient à moitié démolis, mais ils pourraient s’y cacher, du moins combattre tout en étant partiellement protéger.

Les jumeaux la suivaient de près, seuls Elzraïm et Aglaé traînaient.

Helya se plaqua contre le premier mur qu’elle croisa et se saisit de son épée, en attendant que tout le monde l’eut rejoint.

Les jumeaux arrivèrent vite et firent de même, faisant jaillir de chacune de leur main une lame grande et aiguisée.

D’où ils étaient ils entendaient les lamentations d’Aglaé : « Ca ne sert à rien de se battre ! On va tous mourir, tous ! ».

Elzraïm tentait de la faire se relever, mais elle ne bougeait pas, elle restait immobile impitoyable face à la mort qui approchait.

Helya jeta un regard dans leur direction : au loin cinq inquisiteurs dans une voiture d’ancienne mode (les anciennes jeep), arrivaient à toute vitesse armés d’armes à feu mais aussi de catalyseurs.

Helya assista à toute la scène tout en espérant (oui, l’espoir était toujours là) qu’Aglaé se relève au plus vite. Mais non, elle n’en fit rien, alors Elzraïm du faire fonction de ses pouvoirs. Il se mit entre les inquisiteurs et elle, leva les bras au ciel en signe d’innocence (du moins c’est ce que pensèrent les inquisiteurs qui continuaient malgré tout à tenir leurs armes braquées sut Elzraïm et Aglaé au sol) murmura des paroles, mais il ne fut pas assez rapide. Tandis que ses mains se chargeaient d’éclair, l’un des inquisiteurs tira…Elzraïm s’écroula au sol, livide.

L’un des jumeaux voulu se précipiter en entendant le bruit mate que fit le corps en tombant après la détonation qu’avait fait l’arme, mais Helya le retint de justesse. Du regard elle lui demanda de ne pas faire de bruit.

Aglaé était toujours au sol en larmes. Les inquisiteurs, maintenant méfiant descendirent de leur véhicule et se mirent de chaque côté d’elle pour la regarder.

« Colonel, vous pensez qu’elle pourrait nous être utile pour nos recherches ?

Le Colonel répondit que oui, sans un mot de plus. Un des subalternes actionna alors son catalyseur et s’apprêtait à l’utiliser contre Aglaé quand Helya fit son apparition.

 




10/07/2009
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